Pièce de bois avec 2 tuyaux de jeu au bout desquels se trouvent les anches
côté poche et la rallonge du brunidèir de l’autre côté.
Il faut imaginer une ligne médiane qui sépare le pihet en deux depuis le haut
vers le bas.
D'un coté il y a le tuyau mélodique (TM) avec une perce cylindrique aussi appelé
"pihet". Il possède cinq trous de jeu dessus, un trous de jeu dessous et
une fente latérale pour accorder et faire entendre la sensible.
La tessiture est d’une octave (8 notes successives) plus la sensible.
Les bohas anciennes pouvaient être limitées une septième (7 notes successives).
De l'autre côté il y a le tuyau d’accompagnement, aussi appelé "brunidèir".
Il est dit tuyau semi mélodique (TSM): ce n’est pas un « bourdon » (à note fixe)
à proprement parlé car son trou de jeu et sa rallonge amovible offrent un
choix de trois notes d’accompagnement.
Le TSM se termine de deux manières, il offre soit un logement de type femelle,
soit un embout de type mâle pour raccorder la rallonge du brunidèir.
Le schéma ci-après montre la perce cylindrique du TM et du TSM avec les deux types
de terminaisons pour accueillir la rallonge du brunidèir.
Il est à noter que la perce des bohas historiques n'est pas parallèle.
Les logements des anches peuvent être du même diamètre que la perce,
donc cylindrique. Mais il existe des logements d'anches de forme conique avec
élargissant vers l'extérieur.
L'agrafe métallique fixée sur le dessous du pihet permet d'accrocher au moyen
d'un cordon ou d'un chaînette la rallonge du brunidèir et les outils
pour travailler la cire.
Sur certains modèles, l'agrafe métallique est remplacée par un renflement de bois
taillé dans la masse et percé pour fixer le lien de la rallonge du brunidèir.
L’accordage pouvait se faire en ajoutant ou en enlevant de la cire d’abeille
sur les trous de jeu .